André FROSSARD (979)

 

André Frossard

1915 – …

André Frossard est né en 1915 à Colombier- Châtelot (Doubs). Son père, Louis-Oscar Frossard, journaliste et homme politique de la IIIe « République, fut à 31 ans le premier secrétaire général du parti communiste.
A Paris où s’est installée sa famille, André Frossard fréquente l’Ecole des Arts décoratifs, puis fait carrière à son tour dans le journalisme comme dessinateur et chroniqueur. 1l tient actuellement une chronique quotidienne au journal Le Figaro (intitulée Cavalier seul).
André Frossard évoque dans deux livres les événements qui ont le plus marqué son existence : Dieu existe, je Lai rencontré et La Maison des otages (souvenirs de « la baraque aux Juifs » du fort Montluc à Lyon pendant la guerre de 1939-1945).
On lui doit aussi, entre autres, un essai sur les grands ordres religieux, Le Sel de la terre; un pamphlet, Histoire paradoxale de la IV, République; un récit documentaire, Voyage au pays de Jésus (illustré de dessins et photos de l’auteur); une vie de saint, Votre Humble Serviteur, Vincent de Paul; et un essai, Les Greniers du Vatican.

 

           

 

2859                                              Dieu existe, je L’ai rencontré

Le désir de se ranger sous la bannière d’une religion peut apparaître au terme de longues études ou réflexions, mais il s’impose aussi parfois avec la soudaineté du coup de foudre et sans qu’au-cun amas de nuages ait annoncé cet orage de foi. Tel a été le cas d’André Frossard quand, à vingt ans, il a reçu l’illumination qui l’incita à se convertir. Son jeune passé ne l’y préparait pas : « Ce livre, écrit-il, ne raconte pas comment je suis venu au catholicisme, mais comment je n’y allais pas quand je me suis retrouvé chez lui. » Ainsi est-ce le récit de son enfance et de son adolescence qu’il nous offre dans ces pages et, certes, peu d’enfants ont grandi dans l’atmosphère d’un aussi parfait athéisme, « celui où la question de l’existence de Dieu ne se pose même plus ». Tant à Foussemagne qu’à Colombier-Châtelot ou à Belfort, puis à Paris, c’est le socialisme qui occupe et inspire l’esprit des siens. André Frossard, lui, apprend à vivre au fil des années où son père bataille dans le domaine politique. Quand, un jour, il « rencontrera Dieu », il aura vécu à la ville et au village le temps d’apprentissage qui donne à ce témoignage sur sa conversion la valeur d’un document et le charme des souvenirs d’enfance.

3405                                              La maison des otages

Se voir envahir, spolier, brimer, priver de liberté, est-ce tolérable? Tout le monde en France n’était pas prêt à l’admettre quand l’armistice de juin 1940, qui mettait fin officiellement à la drôle de guerre commencée en septembre 1939, en a donné la possibilité à l’Allemagne nazie.
De ce refus d’abdiquer est issue la Résistance, guerre secrète parallèlement menée à celle que continuaient nos Alliés hors de nos frontières – combat clandestin d’autant plus dangereux que les scrupules ne paralysaient pas un adversaire passé maître en cruauté. André Frossard a été de ceux qui luttèrent dans l’ombre et que le sort a conduits dans les prisons allemandes : le 10 décembre 1943, il est arrêté à Lyon avec son ami Francis Gagneraud et enfermé au fort Montluc dans « la baraque aux Juifs » : La Maison des Otages est le récit de ce que lui et ses compagnons ont souffert dans cette antichambre de la mort – un document bouleversant sur un passé qui n’est pas si lointain, un témoignage qu’il faut avoir lu et dont on se souviendra.

6572                                                Le crime contre l’humanité

Le témoignage d’André Frossard à la cour d’assises de Lyon a été considéré par la presse comme un des temps forts du procès Barbie.
Sa déposition portait sur le martyre du professeur Gompel dans la «baraque aux juifs » du fort Montluc où il fut lui-même interné, et sur « le crime contre l’humanité », dont il a donné la définition suivante :
« Il y a crime contre l’humanité lorsqu’on tue quelqu’un sous le seul prétexte qu’il est venu au monde (ce fut le cas des juifs et des Tziganes) et lorsqu’une tentative de destruction psychologique précède la mise à mort. »
André Frossard montre ici que ce genre de crime, pour lequel il ne saurait y avoir de prescription, est sans aucun exemple dans l’histoire. Il répond également à la question «Comment on peut devenir Barbie ». Enfin, il montre quels dangers de crimes contre l’esprit menacent la société de demain.

5853                                                N’ayez pas peur ! Dialogue avec Jean-Paul II

Le jour de son avènement, lorsqu’il apparut sur les marches de Saint-Pierre et que ses premières paroles «N’ayez pas peur!» résonnèrent sur la place, à l’instant tout le monde comprit que quelque chose avait bougé dans le ciel et que Dieu nous envoyait un témoin.
C’est en pensant à l’angoisse des hommes, à leurs incertitudes, à leurs interrogations laissées si souvent sans réponses que Jean-Paul II m’a dit un jour : « Posez-moi des questions. »
La première a été : «Qui êtes-vous ? » Ainsi commença ce dialogue sur :
Sa personne
La foi
Les mœurs
L’Église
Le monde et qui se termine par une série de témoignages sur l’attentat du 13 mai 1981 où la souffrance nous apprend qui est en vérité le « Pape de Pologne ».

 

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