Alexandre ARCADY (868)

 

Alexandre Arcady

Alexandre Arcady est un metteur en scène de théâtre (Haute Surveillance, de Jean Genêt) et de cinéma (Le Coup de sirocco). Il vient de réaliser Le Grand Pardon dont est tiré ce roman.

 

   

 

5961                                             Le grand carnaval

Tadjira, la pittoresque Tadjira « imaginée » par Daniel SaintHamont dans Le Bourricot et Le Coup de sirocco, se trouve confrontée, le 8 novembre 1942, au débarquement américain en Afrique du Nord: cette opération gigantesque préfigure celle du 6 juin 1944 en Normandie.
En quelques heures, la bourgade coloniale assoupie bascule dans le monde bruyant de la présence yankee. Les pieds-noirs passent de l’ère des merguez à celle du corned-beef.
Le jovial Léon Castelli apprend vite les subtilités du marché noir, pendant qu’Etienne Labrouche, maire de la ville et grand propriétaire terrien, observe avec méfiance les nouveaux arrivants. Les deux hommes se connaissent depuis l’enfance, mais sont loin d’imaginer la surprise que leur prépare le destin. La jolie et trop sensuelle Sylvette dérive d’un amant à l’autre : elle découvrira bientôt le grand amour dans les bras de Rémy. Et Odette Castelli s’adonne à une intense passion physique, grâce à un jeune Américain aux yeux trop bleus. Les Algériens, pour leur part, commencent à préparer la Révolution de 1954.
Fresque colorée des beaux jours de la colonie, saga d’une communauté menacée, Le Grand Carnaval a sa place parmi les œuvres inspirées par le Sud, qu’il s’agisse de la Louisiane ou de l’Algérie.

7462                                             Le grand pardon

Ces gangsters pieds-noirs, minuscule minorité dans leur communauté, ne respectent rien; et rien ne leur est sacré, sauf le Dieu d’amour et de vengeance qu’ils retrouvent chaque vendredi soir à la synagogue. Au son des revolvers, dont ils usent avec une grande facilité, ils ont ajouté celui, inimitable, et parfois si drôle, des accents du soleil…
A leur tête, Raymond Bettoun, la cinquantaine, la stature d’un athlète, jovial et chaleureux. Il règne en maître incontesté sur sa « Famille »; et patron d’un « nouveau milieu », sur le Paris trouble de la nuit.
Pour le baptême de son petit-fils, il organise dans sa magnifique propriété l’une de ces fêtes grandioses et fraternelles où tous les proches sont réunis.
Un homme surveille la fête d’un oeil glacé et impitoyable : le commissaire Duché, irréductible adversaire de Raymond Bettoun, dont il guette les méfaits depuis des années, attendant le moment propice pour frapper. Un autre ennemi des Bettoun, bien plus redoutable, a commencé lui aussi à tisser sa toile d’araignée : Pascal Villars, la trentaine, un visage lisse et des yeux bleus qui dissimulent un cerveau machiavélique. Villars, c’est la criminalité des années 80, subtile dans la préparation, brutale dans l’exécution. Il entraînera Raymond Bettoun et son clan dans une guerre désastreuse contré les Arabes de Pigalle. Une guerre que Raymond aurait peut-être évitée s’il n’avait été rendu aveugle par son désir forcené de devenir le « parrain » en France, et même en Europe.
Quand le malheur s’abattra sur la Famille, il sera trop, tard. Avec une implacable logique, le plan infernal de Pascal Villars s’est abattu sur les Bettoun.
Il ne restera plus alors à Raymond que la vengeance. Il l’accomplira en un jour sacré, celui du Grand Pardon…

 

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