Jacques STERNBERG

 

Jacques Sternberg

1923 – …

Jacques Sternberg, né en 1923 à Anvers (Belgique), n’a pas son baccalauréat. A fait la guerre en France dans les pri-sons et les camps. Il vit à Paris depuis 1950. Refusé durant sept ans par tous les éditeurs, il a exercé beaucoup de petits métiers dans l’édition, d’emballeur à dactylo. A écrit dans presque tous les journaux, sans jamais devenir vraiment journaliste. A dirigé les Anthologies Planète et la collection Redécouvertes (Denoël). Un film et une pièce de théâtre à son actif, mais se prétend romancier à part entière. Unique emploi stable : chroniqueur au Magazine littéraire depuis dix ans. Un seul prix littéraire : Prix de l’Humour noir en 1961 pour L’Employé (Ed. de Minuit). Ambition : les tirages de Guy des Cars

 

7017                                               Futurs sans avenir

Neuf nouvelles composent ce recueil dont la première, Fin de siècle, est presque un petit roman – une anticipation à la fois .subtile et effrayante de ce qui pourrait se passer en 1999. Au départ de tous ces récits, des questions d’apparence anodine et -familière, puis un examen minutieux du futur qui est, presque toujours ici, une image à peine décalée de notre ,présent: Pour Jacques Sternberg, passé, présent, avenir, c’est du pareil au même. Qu’on soit ici, qu’on soit ailleurs, on est partout confronté à l’insupportable et au malheur. Certes, rien ne nous empêche de rêver le futur et de le conjuguer à tous les temps, à toutes les couleurs. On peut même s’en moquer. On peut en rire -adresser par exemple quelques lettres à des correspondants imaginaires. Et, après tout, pourquoi pas. Même si. selon Jacques Sternberg, les lendemains sont barrés par des murs de néant.

5074 Résumé de "Sophie, la mer et la nuit

Un homme rencontre une jeune femme. Evénement banal. Mais ce qui l’est moins, c’est que cette jeune femme l’im-pressionne, le frappe avec une secrète évidence…
Dès la première minute, le piège se referme et l’homme, déjà enlisé dans sa fascination va s’enfoncer plus loin encore dans des paysages dont jamais il n’aurait pu soup-çonner l’existence. Ceux que dissimule le déchirant sourire de Sophie l’inconnue « qui a toujours l’air de revenir d’un improbable voyage, Sophie à la fois royale et minable, fauve et perdue, nocive et désarmée ». Alors l’homme, amant et enquêteur, proie et chasseur, descend marche par marche un escalier plus sombre que la nuit, qui ne débouche que sur une seule question : « Qui est exacte-ment Sophie ? »
Suspense psychologique, de la première à la dernière page où éclate l’inquiétante vérité ? Certainement. Roman d’amour fou traversé d’humour noir ? Bien sûr. Roman fantastique ? Aussi. Mais surtout un fantastique roman, le huitième de Jacques Sternberg, qui aime mélanger les genres littéraires parce qu’il ne croit pas aux « étiquettes ». Encore plus passionnant que Toi, ma nuit, du même auteur, qui annonçait sous le masque de la science-fiction la révolution sexuelle avec une appréciable avance, Sophie, la mer et la nuit s’impose sans faille comme le meilleur roman de Sternberg.

 

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