Umberto ECO (145)

 

Umberto Eco

05/01/1932 – …

Umberto Eco est né à Alessandria (Piémont) en 1932. Actuelle-ment professeur de sémiotique à l’Université de Bologne, il a enseigné aux Etats-Unis (New York University et North-western University). Il est l’auteur dé nombreux essais (tel L’Œuvre ouverte, 1962, traduit en français). Son premier livre, en 1956, est une étude sur l’esthétique médiévale. Un essai plus récent traite de la situation du lecteur dans les labyrinthes du récit. Son premier roman, Le Nom de la rose, a obtenu en Italie le Prix Strega 1981 (l’équivalent du Goncourt) et, en France, le Prix Médicis Etranger 1982. Umberto Eco est célèbre dans le monde entier.

 

                   

 

14361                                            L’île du jour d’avant

« Du Dumas écrit par Pascal» ainsi a-t-on pu qualifier cet étourdissant voyage au coeur du XVIIe siècle, mené par l’écrivain du Nom de la rose avec son brio romanesque et son époustouflante érudition. À travers l’odyssée de Roberto de la Grive, tour à tour guerrier, savant et agent secret, puis naufragé non loin du mythique 180e méridien – celui qui sépare aujourd’hui d’hier – c’est à un carrousel ininterrompu de personnages, d’événements et d’idées que nous sommes conviés. Campagnes de la guerre de Trente Ans, salons parisiens, intrigues diplomatiques, jeux de l’amour, de l’art, de la pensée : rien n’échappe au tourbillon d’une époque où les découvertes de la géographie et de l’astronomie bouleversent les consciences. Tour à tour roman encyclopédique, roman d’initiation, roman d’amour, ce somptueux opéra baroque nous renvoie aussi, en de fascinants jeux de miroir, aux vertiges de notre fin de millénaire.

 

14792                                            Comment voyager avec un saumon

Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d’hôtel ? Tenté d’installer un logiciel en lisant les trois volumes d’explications fournis par le fabricant ?
Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur «certains sujets» ? Entrepris de
chercher du sexe sur Internet ?
Si vous répondez oui à l’une de ces questions, alors vous vous reconnaîtrez dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l’homme d’aujourd’hui. En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie : un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folie à force d’atomisation et de luxe théorique…
L’universitaire spécialiste de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de L’Ile du jour d’avant livre ici un autre visage : celui, moqueur et généreux, d’un observateur de notre temps et de sa folie ordinaire.
Il convient d’ajouter qu’on éclate de rire à chaque page.

 

15026                                            Kant et l’ornithorynque

Que vient faire Kant avec l’ornithorynque? Rien ! Ils ne se sont jamais rencontrés. Mais cet animal inclassable dans les nomenclatures des naturalistes aurait assurément rendu perplexe le philosophe allemand, attaché à définir les catégories de l’entendement.
Qu’est-ce qui nous permet de
distinguer un éléphant d’un tatou ? Comment notre appareil cognitif et notre appareil linguistique se combinent-ils pour nous restituer l’objet extérieur? S’il traite de ces matières en spécialiste, sémioticien mondialement reconnu, l’auteur de Com
ment voyager avec un saumon sait aussi ne pas perdre en
route son lecteur. On rencontrera ici des chiens, des chats, des tables, Marco Polo, Sherlock Holmes, Montezuma, au gré d’anecdotes paradoxales qui nous entraîneront de sourire en surprise dans tous les ver-tiges de la logique.

4159                                             Le signe

Je voudrais insister sur trois aspects de l’ouvrage.
1. Il porte sur le concept de signe, et non sur la totalité des thèmes actuellement abordés par la recherche sémiotique.
2. On n’y trouvera pas la formulation d’une théorie, mais bien un panorama des différentes théories du signe. Il ne prétend fournir ni conclusions définitives ni perspectives théoriques originales, mais bien des informations […].
3. Le livre part du principe que le concept de signe ne concerne pas la seule linguistique, ni même les autres sémiotiques particulières, mais traverse toute l’histoire de la pensée philosophique.
Umberto Eco.
Une vaste synthèse qui présente les grandes théories du signe. Umberto Eco, l’un des maîtres incontestés de la sémiotique contemporaine, livre ici, au fil d’un exposé lumineux, les éléments nécessaires à la compréhension des recherches en linguistique et, au-delà, des problèmes liés à la communication et au langage.

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                                              Le nom de la rose

C’est d’abord un roman policier, un vrai, un grand polar qui sort à jets savamment cadencés d’une plume que se disputent Conan Doyle et saint Thomas d’Aquin : un « série noire » pour amateurs de crimes en série et de criminels hors pair qui ne se découvrent qu’à l’ultime rebondissement d’une enquête allant, entre humour et cruauté, malice et séductions érotiques, un train d’enfer dans un lieu voué au silence, à la chasteté, à la prière. Car oyez, oyez, bonnes gens : c’est le moine qu’on assas-sine. Crimes, stupres, sodomie: tout advient en l’espace de sept jours (une mort violente par jour) dans la très sainte enceinte d’une abbaye bénédictine située entre Provence et Ligurie, en l’an de grâce et de disgrâce 1327. Rien ne va plus dans la chré-tienté. Le pape est en Avignon pour défendre son pouvoir tempo-rel et abreuver sa soif de richesses. L’empereur d’Allemagne étend son règne sur l’Italie et, avec lui, les théologiens impériaux accusent le pape d’hérésiarque simoniaque et bellement l’appellent la « Putain d’Avignon ». Rebelles à toute autorité, des bandes d’hérétiques sillonnent les royaumes et servent à leur insu le jeu impitoyable des pouvoirs. En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu’est cette abbaye – admirée de tout l’Occident pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque – afin de mettre la der-nière main à la rencontre entre deux délégations ennemies (hommes du pape et franciscains), l’ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire Adso de Melk, se voit prié par l’Abbé de découvrir au plus vite qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles. C’est le premier des sept assassinats qui seront scandés parles heures canoniales de la vie monastique, danse de mort autour d’une bibliothèque interdite d’où se feront entendre les sept trompettes de l’Apocalypse et le rictus du Diable et le rire d’Aristote. Le Nom de la rose est un roman hénaurme, une épopée de nos crimes quotidiens qu’un triste sçavoir nourrit. La Bibliothèque, L’Abbaye du crime furent d’abord les titres auxquels songea Umberto Eco, qui arrêta son choix à cette mystérieuse rose dont il ne reste sous les cieux d’Italie et de France que le nom palpitant, l’harmonieuse forme vaporeuse, le parfum mystique et soufré. Le Verbe du commencement rejoint le mot de la fin dans une parabole sanglante et risible où s’inscrit l’histoire de l’humanité.


 

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                                              Le pendule de Foucault

A Paris, le soir du 23 juin 1984, dans le Conservatoire des métiers où majestueusement oscille le pendule de Foucault, homme observe avec révérence et crainte prémonitoire le prodige : c’est Casaubon, le narrateur, venu de Milan après appel angoissé de son ami Bélbo, qui se trouve en danger de mort. Casaubon se cache dans le gothique musée de la technique, s’y laisse enfermer, bien résolu à attendre que sonne l’heure du rendez-vous fatal…
C’est ainsi que commence ce thriller au souffle gigantesque: L’abbaye du Nom de la rose a éclaté : notre Terre entière est en jeu, à notre époque… Trois amis, travaillant dans une maison d’éditions milanaise, ont publié, entre autres, des textes qui explorent le savoir ésotérique, hermétisme, alchimie, sciences occultes, sociétés secrètes… Et comme tous trois, jonglant avec l’histoire des Templiers, des Rose-Croix, des francs-maçons, les textes de la Kabbale, naviguant avec humour et ironie sur les courants souterrains qui parcourent la culture occidentale, sont beaucoup plus intelligents que leurs auteurs fanatiques, ils ont décidé, par jeu et pour déjouer l’ennui, d’imaginer un complot planétaire noué au fil des siècles pour la domination du monde. Mais un beau jour réapparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance…
D’Europe en Afrique, du Brésil au Proche-Orient, des parchemins cryptés aux computers, de Voltaire aux jésuites, de Descartes à Hitler, des druides aux Druses, l’histoire, la science, les religions, tout notre savoir passe, avec une fluidité géniale, dans ce roman d’initiation aux mille mystères, où ne manquent ni les rites sataniques et les meurtres rituels, hi les passions et les amours que font naître les inoubliables Lia, Amparo, Lorenza; ni les amitiés fortes fondées sur la noblesse et la liesse de l’esprit… Immense livre où, sous une érudition universelle frappée au sceau final de la sagesse, bat le coeur de l’auteur qui accompagne, à travers l’espace et le temps, les fascinants mouvements du Pendule, quand la réalité dépasse et précède la fiction…

 

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