Jack LONDON (139)

 

Jack London

12/01/1876 – 22/11/1916


Que le père de Jack London (né en 1876 à San Francisco, Etats-Unis) soit en réalité l’astrologue itinérant irlandais W. H. Chaney est un secret longtemps gardé qui importe peu. Sa mère épouse l’année même de sa naissance John London qui lui donne son nom et l’élève non sans peine car la famille est pauvre et Jack doit travailler très tôt, mais trouve le temps de s’instruire seul. Il se fait marin à quinze ans, pilleur de bancs d’huîtres, garde-côte, etc.
Entré à l’université de Californie, il interrompt ses études pour aider les siens et devient, entre autres, blanchisseur. 11 court au Klondike en 1896 au moment de la ruée vers l’or, et revenu sans pépites mais riche de souvenirs, il se met à écrire.
Sa jeunesse de besogneux, de bourlingueur et d’étudiant avide de savoir, il la raconte dans Martin Eden (1909), roman autobiographique, mais c’est depuis 1900 et la parution du Fils du loup et surtout 1903 avec L’Appel de la forêt qu’il connaît le succès. La fortune suit, qu’il dilapide avec faste et générosité, ce qui l’oblige à écrire comme un forcené pour joindre les deux bouts. Quand il se suicide en 1916 dans son domaine de Glen Ellen, en Californie, il a à son actif une cinquantaine d’ouvrages – et est un écrivain connu et estimé aux Etats-Unis comme dans le monde entier.

              

 

 

5018                                     Les mutinés de l’Elseneur

Pathurst, l’oisif, le dandy, le terrien, découvre avec stupeur un monde grandiose et infernal : celui de la mer.
Embarqué sur l’Elseneur avec le plus incroyable des équipages – une bande d’éclopés et de repris de justice -, il assiste bientôt au déchaînement des éléments, qui n’est rien comparé à celui des passions humaines. Au pire moment, quand le passage du cap Horn met le navire en péril, la mutinerie se déclare. Les révoltés qui n’ont rien à attendre ni rien à perdre se transforment soudain en assassins furieux, décidés à arracher le commandement aux officiers qu’ils détestent.
Pathurst n’a pas que sa vie à défendre. Si les mutins gagnent, quel sera le sort de la belle Marguerite West, l’énigmatique fille du capitaine ,dont l’apparente tranquillité le trouble depuis le début du voyage? Le jeune Anglais, pris dans la mêlée, se découvre soudain une férocité et une ardeur insoupçonnées

 

3919                                            La croisière du Snark

Rien de tel que le récit d’un exploit pour enflammer les esprits aventureux et celui de Josuah Slocum qui a fait le tour du monde en voilier inspire au romancier Jack London l’envie de partir aussi pour une longue croisière avec sa femme Charmian (qu’il vient d’épouser après son divorce d’avec Bessie Maddern) et son ami Roscoe.
Le bateau ? Sa construction ne pose qu’un problème de financement facile à résoudre, Jack London étant en pleine gloire donc en pleine prospérité puisque sa plume vaut de l’or pour les éditeurs.
Bref, ils partiront, c’est décidé, mais entre l’idée et la réalisation s’interposent cent incidents qui empêchent leur ketch, le Snark, de quitter San Francisco avant le 23 avril 1907 et dont la relation, dès les premières pages, révèle en Jack London un humoriste plein de malice.
Elle déborde d’humour, en effet, cette Croisière du Snark (parue en 1911) dont la première escale après vingt-sept jours de mer est Honolulu et la dernière, deux ans après, Sydney en Australie – merveilleux voyage à travers le Pacifique où l’on apprend à connaître les joies du surf-riding, les peines de la navigation à l’estime et les déceptions de la pêche aux cailloux, où l’on rencontre les lépreux de Molokaï et l’homme-nature quand on ne se mesure pas avec les livres de médecine, pour soigner les yaws ou arracher les dents.

 

5346                                             Martin Eden

Vous êtes un lecteur pressé (c’est dommage mais tant pis), les quarante volumes de l’oeuvre de Jack London découragent votre appétit (là vous avez franchement tort, mais tant pis encore)… alors, s’il vous faut ne lire qu’un seul titre du grand Jack, prenez Martin Eden. Et aussi L’Appel sauvage, quand même. Bref si vous ne devez en lire qu’un, il vous faudra tout de même en lire deux, mais ce n’est pas grave : tout lecteur ayant eu la bonne fortune de dévorer l’un ou l’autre est parfaitement incapable de s’en tenir là. Alors…
Martin Eden (1909), l’un des plus romanesques parmi les romans de London, peut se lire entre les lignes comme une sorte d’autobiographie. Martin, ouvrier devenu écrivain, n’arrive plus à se reconnaître dans le prolétariat dont il est issu, mais vomit la bourgeoisie qui lui tend les bras. Amoureux d’une jeune fille riche, il comprend que sa place ne sera jamais auprès d’elle, refuse les compromissions qui lui permettraient de la conquérir. Se devinant voué à la solitude et à l’échec, il décide de précipiter sa fin…
Jack, dans son souci d’accorder sa vie à son oeuvre, prendra bientôt Martin pour modèle – et se suicidera en 1916. Convaincu qu’un être libre se doit à tout le moins d’être le romancier de son destin.
Pour le présent volume, les éditeurs n’ont pas voulu recourir à l’ancienne traduction (la seule qu’il soit possible de trouver aujourd’hui), lui préférant de loin celle de François Kerline, passée inaperçue à sa parution. Le traducteur a d’ailleurs tenu à revoir celle-ci dans le détail, soucieux de proposer enfin de ce chef-d’oeuvre une version française qui fasse date.

  3918                                         Croc-blanc

Imaginez d’immenses solitudes couvertes de forêts et de prairies figées par le gel plus des trois quarts de l’année, peuplées de caribous, d’ours, de lynx, de loups et autres bêtes à fourrure précieuse – et vous aurez une idée de cette région située au-dessous du cercle polaire qu’on appelle le « Wild ».
C’est .là que naît Croc-Blanc, fils d’un loup pur sang et de Kiche, issue elle-même d’un loup et d’une chienne.
Ombre grise mouvante parmi les ombres immobiles. des bois et des rochers, Croc-Blanc fait son apprentissage de loup auprès de sa mère jusqu’au jour où ils rencontrent les faiseurs de feu, les Indiens trappeurs à qui appartenait Kiche. Le louveteau devient la propriété de Castor-Gris et mène dès lors la rude existence des chiens de traîneau.
Son destin – va changer pour le pire quand il tombe aux mains de Beauty Smith qui organise avec lui des combats de chiens. L’ingénieur Scott l’arrache à cet enfer, mais un loup peut-il se plier à la civilisation ?
La vie âpre des animaux sauvages et des chasseurs indiens ou blancs de l’Alaska a rarement été peinte avec autant de force et de vérité, mais c’est que pour écrire ce récit, qui est devenu un classique de la littérature américaine, Jack London n’a eu qu’à s’inspirer des souvenirs de son séjour dans le Grand Nord.


 

6247                                              L’appel sauvage

Enlevé à la douceur de la maison du juge Miller, Buck est confronté aux réalités du Grand Nord où il connaît la rude condition d’un chien de traîneau.
Pour Buck, la vie devient une lutte incessante. En butte à la cruauté des hommes et à la rivalité de ses congénères, il subira un apprentissage implacable, effectuera des courses harassantes, livrera de terribles combats de chiens. Mais dans un environnement que dominent la violence et la férocité, il vivra aussi un compagnonnage quasi mystique avec un nouveau maître. Ce n’est qu’à la mort de celui-ci, tué par les Indiens, qu’il cédera définitivement à l’appel de l’instinct et rejoindra ses « frères sauvages », les loups.


 

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